Quand il était enfant, on lui avait enseigné le Pari de Pascal. Le Pari dit, en substance, que quitte à être joueur, mieux vaut croire en Dieu que de ne pas croire. Parce que s’il se trompe, le croyant n’a rien perdu de spécial. L’athée, en revanche, se retrouve condamné aux enfers pour le reste de l’éternité, et là, ça rigole tout de suite beaucoup moins.
Alors il avait cru. En Dieu, son fils Jésus, le Saint Esprit, la totale. Il était passé par tout les sacrements, de son enfance à son lit de mort, où il se trouvait à présent. Il n’avait pas peur. La foi le protégeait, l’enveloppait comme un manteau. Quand son esprit quitta son corps et s’éleva vers le ciel, son âme se rejouit, et il bénit Pascal et son pari pour l’avoir amené dans le droit chemin.
Les nuages s’écartant doucement, il vit une silhouette apparaître progressivement. En émoi, il reconnut son Créateur, tomba à genoux et se répandit en homélies. Mais comme les derniers lambeaux de brume s’écartaient, il s’interrompit brusquement.
– Perdu… » lui dit gentiment Allah.
Date d’écriture: 2021
Cool une nouvelle histoire !
Paradoxe quand tu nous tiens, c’est drôle et j’aime beaucoup.
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