On est nés dans les gorges d’Olduvaï. On a appris, on s’est dressés contre nos ennemis, unis pour survivre. Et pas à pas, on a conquis le monde. Maintenant… maintenant, il n’y a plus d’ennemis. Plus que nous-mêmes.
Alors, **nous** sommes devenus l’ennemi. A défaut de tuer les autres, on se tue nous-même. Une formidable boucherie. Et maintenant ? Comment ça se termine, tout ça ?
Est-ce un équilibre stable, les morts étant perpétuellement remplacés par les nouveaux-venus ? Ou y aura-t-il une catastrophe majeure qui nous balaiera une fois pour toute – apocalypse nucléaire, changement climatique, pandémie majeure, choisissez votre poison… Va-t-on se trouver de nouveaux ennemis, qui nous détourneront de nous-mêmes ? Progressivement évoluer, peut-être, jusqu’à devenir quelque chose de… différent, de moins humain ? La technologie produira-t-elle cette singularité annoncée de longue date, causant, selon le prophète qu’on choisit d’écouter, la perte ou la salvation d’Homo sapiens ?
La question n’est, de toute évidence, pas purement académique. Alors, comment ça se termine ? Pas sûr. Notre avenir est entre nos mains, à nous de lui donner forme.
Date d’écriture: 2020