Je vis dans une prison de temps. Je vois l’avenir. Je sais, avec une précision millimétrique, quand la maladie prendra ma vie. J’ai vu la lente dégénérescence de mon corps jusqu’à cette fin inéluctable. Je ressens par avance la souffrance de mes proches, à l’annonce prochaine de mon état. Et je suis incapable de m’extraire de cet enchaînement.
La prescience n’a rien d’une bénédiction. Elle est ma prison.
Date d’écriture: 2020
Cette histoire est la première d’une série sur notre rapport au temps, et les mille et une façons de s’en trouver prisonnier. Il y aura une histoire dans ce format chaque jour de la semaine (soit sept au total, si mon compte est correct, et non mille et une comme je l’ai honteusement annoncé une phrase auparavant 🙂 ).
Toutes auront la même structure : courte, avec exactement les mêmes première et dernière phrases (« Je vis dans une prison de temps. » et « Il/elle est ma prison. »). Mais le but est de traiter, avec ces contraintes, d’un sujet différent chaque jour dans des univers variables – fantastique, science-fiction, anticipation, réaliste… j’espère que l’exercice vous plaira !
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Même si je comprends la démarche, voilà qui n’est pas enclin à me remonter le moral, ayant une amie chère qui a un cancer multi métastasé. Même si elle se bat avec un courage impressionnant et qui force absolument mon (le) respect ( vraiment !) et ce, loin de la froideur des statistiques de la science…
Moins facile quand les affects sont mêlés…
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Elle est en effet assez impressionnante, dans sa capacité de résilience et de continuer à vivre aussi normalement que possible avec la maladie.
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