Palette de couleurs dans l’instant figé. Ça ferait un joli nom pour ce tableau.
En quelques éléments, la scène est posée. L’immense arbre, tronc marron, dépressif, penché selon un angle impossible, donnerait un premier indice aux plus observateurs. La passagère, lèvres carmin, trop maquillées, ouvertes en un cri inarticulé, indiquerait plus clairement la nature dramatique de l’œuvre. Et pour parachever la toile, le soleil couchant, éblouissant, insoutenable, teinterait la scène d’une pellicule rouge sang. L’avant-goût du désastre à venir.
Il y a une certaine beauté dans cet instant de calme avant la tempête. Mais comme tout instant, il finit par passer. Le charme se rompt, la réalité nous rattrape. Le son revient. Hurlement du vent qui gifle le pare-brise. Bruit de gorge étranglé de Caroline à mes côtés. Plainte de la tôle froissée comme la voiture finit son dernier tonneau et va s’encastrer dans l’arbre. Et puis, plus rien. Le silence à nouveau.
La palette des couleurs a disparu. Ne reste que le noir.
Date d’écriture: 2017
Une bonne dose de noirceur en intraveineuse… hommage à ces trop nombreux bouquets de fleur qui ornent le bord des routes.
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..bouquets de fleurs qui sont eux-même des hommages…
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Hélas !
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