L’ascension

Un caillou dévale la pente. Collisions cristallines et cliquetis éphémères. Ses semblables le suivent dans sa course. Avalanche ? Non, déplacement symphonique. L’ensemble se stabilise. Silence à nouveau.

Ce faux pas m’a couté cher. Surtout, surtout, ne pas trébucher. Tomber, c’est mourir. Mes muscles ne me relèveraient pas. C’est déjà miracle qu’ils me soutiennent toujours.

Esquisse mentale du pas suivant. Chaque mouvement est pensé, soupesé, validé. Les ressources s’amenuisent mais l’esprit s’accroche. Même embrumé par l’asphyxie, mon cerveau cherche la survie.

Je pourrais baisser les bras et redescendre. Qui saurait ? Le supplice cesserait de suite. Tasses de café, croissants tièdes, sommeil bien mérité… il suffit juste de renoncer.

Non. Je ne cèderai pas. Qu’importe si j’y reste, je vaincrai l’Everest !

 

Date d’écriture: 2016

4 réflexions au sujet de « L’ascension »

  1. Ouuuuuui, accroche-toi !!!

    Tasses de café, croissants tièdes et sommeil bien mérité n’en seront que meilleurs une fois la boucle bouclée !
    Avec en prime une immense satisfaction 🙂

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  2. Y’en a pas mal qui ont laissé leur peau en ce moment à l’Everest, tu as choisi le moment ?
    Très jolie la symphonie 🙂 L’image est chouette.

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    1. Je choisis parfois mon calendrier. Une histoire un peu plus engagée à l’approche des élections. Un clin d’œil à la date anniversaire d’un évènement particulier. Mais là, je dois avouer que c’est une coïncidence – je ne savais pas que cette saison était plus meurtrière qu’une autre. :s

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  3. J’ai écrit cette histoire après la lecture « d’histoires d’horreurs » d’ascensions des pics les plus célèbres… qu’est-ce qui fait que quelqu’un préfère risquer une mort probable que de renoncer et retenter l’aventure plus tard, avec davantage de préparation et des conditions plus favorables ? Quel genre de mental inflexible faut-il avoir pour être capable de prendre cette décision ? Ca me fascine autant que ça me dépasse.

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